lundi 7 mai 2012

Hòn vọng phu, Les Monts de l'attente du retour du mari.


Hòn vọng phu, the Mounts of Watching for Husband's Return.

 Ho Manh Trung

 

1) LES  MONTS  "HÒN VỌNG PHU" ET LES LEGENDES ASSOCIEES.

L'expression "Hòn vọng phu" désigne un mont (une hauteur), sur lequel une femme monte pour pouvoir regarder au loin, avec l'espoir de voir revenir son mari, parti à la guerre ou pour une autre raison. Bien entendu, tout site en  hauteur permettant de regarder au loin n'est pas appelée "Hòn vọng phu" ou "Núi vọng phu", núi étant synonyme de hòn. Sur le territoire du Vietnam des auteurs ont  dénombré une demie-douzaine de sites géographiques ainsi nommés ; chaque site comporte une masse pierreuse qui ressemblerait, de façon plus ou moins concrète, à une femme avec son enfant et qui regarderait au loin. Ces sites géographiques sont  associés à des légendes qui se ressemblent  sur un point essentiel : une fois le mari parti, jour après jour, la jeune femme monte sur la hauteur avec son enfant pour guetter son retour; année année, elle ne voit rien venir ; année après année, elle persiste et finalement est transformée, avec son enfant, en statue de pierre. Pour quelle raison, l'homme quitte-t-il sa femme et son jeune enfant? Dans un Vietnam, à l'histoire douloureuse, la cause du départ est souvent liée à l'obligation militaire ; mais elle n'est pas la seule ; elle peut être associée à une autre cause dans une  même légende et plusieurs légendes peuvent exister pour un même site.
Nous allons présenter ci-dessous, brièvement, deux de ces monts qui sont les plus connus, avec les légendes  associées.



Le Mont "Núi vọng phu" de Lạng Sơn :
Le site le plus ancien est celui de Lạng Sơn, au nord du pays, près de la frontière avec la Chine. Cette statue naturelle en calcaire ( voir photo 1 ci-dessous) est connue depuis très longtemps ; le grand Nguyễn Du (1766 - 1820) lui a consacré un de ses poèmes.L'histoire peut être résumée de la façon suivante: 
Par suite de circonstances malheureuses, Tô Thị et son frère Tô Văn ont été séparés très jeunes ; devenus adultes, ils se revoient sans se reconnaître, s'aiment, se marient et ont un enfant. Un jour voyant une cicatrice sur le corps de Tô Thị,  Tô Văn découvre qu'elle est sa soeur ; écrasé par la douleur d'avoir commis un inceste, il cache la vérité à sa soeur, invente un prétexte  pour partir et ne revient plus ; certaines versions précisent qu'il s'est engagé dans l'armée. Il préfère garder pour lui seul toute la responsabilité du péché et espère qu'elle va refaire sa vie avec quelqu'un d'autre ; mais Tô Thị , fidèle et loyale, jour après jour, monte sur la hauteur avec son enfant pour guetter le retour du mari et sera  transformée en pierre.

 Photo 1:Statue Hòn vọng phu de Lạng Sơn
La remarquable statue naturelle en calcaire de la photo 1 s'est effondrée en 1991 et a été remplacée par une statue reconstituée en pierres et ciment.( photo 2 ci-dessous). On peut voir sur la photo 2 un encensoir posé avec des restes de bâtons d'encens consumés.
Photo 2: Statue de Lạng Sơn reconstituée après l'effondrement

En cherchant avec l'expression :
"Núi vọng phu" "Lạng Sơn" Vietnam
 inscrite dans  la fenêtre du moteur de recherche Google Maps (consultation du 02 mai 2012), nous arrivons effectivement au plan de la ville de Lạng Sơn, avec l'indication de l'endroit où se trouve le Núi vọng phu ; l'indication du nom de la ville de Lạng Sơn (qui est aussi le nom de la province qui entoure la ville) est nécessaire ; si on se contente de chercher avec:
"Núi vọng phu"  Vietnam
Google Maps a tendance à nous diriger vers le site de Khánh Hòa - Đắk Lắk ci-dessous.


La Montagne  "Hòn vọng phu" de Khánh Hòa - Đắk Lắk

Ce site se trouve à la frontière entre la province de Khánh Hòa et celle de Đắk Lắk. La photo 3 ci-dessous, prise depuis la plaine montre qu'il s'agit d'une vraie montagne et la "statue" elle-même est de grande taille. La légende associée est simplement celle d'un mari parti à la guerre, jour après jour sa femme monte sur la hauteur pour guetter son retour et finira par être transformée en pierre.


Photo 3: Mont Hòn vọng phu de Khánh Hòa - Đắk Lắk

La recherche sur Google Maps avec les expressions :
"Hòn vọng phu" Vietnam (même sans les signes diacritiques)
conduit directement à cette  montagne : Hòn vọng phu de Khánh Hòa - Đắk Lắk
Avec les expressions:

"Núi vọng phu" Vietnam
Google Maps nous y conduit aussi mais signale aussi l'existence du site de Lạng Sơn.
 Avec:
 " La mère et l'enfant" Vietnam
Google Maps nous suggère de cliquer sur:
La Mère et l'Enfant, Ninh Tây, Đắk Lắk, Vietnam,
cette action nous conduit aussi à cette montagne.

L'expression "La Mère et l'Enfant" a été utilisée par des auteurs français qui ont travaillé au Vietnam dans les domaines de la géologie et/ou de la géographie.  .


2) LES CHANTS "HÒN VỌNG PHU" PAR LÊ THƯƠNG.



Lê Thương (1914-1996), grand compositeur, était aussi enseignant du secondaire en histoire, géographie et langue française. Né dans la partie nord du Vietnam, il a essentiellement vécu à Bến Tre et à Saigon. Il a composé trois chants portant le même titre Hòn vọng phu, le premier en 1943, le second en 1946 et le dernier en 1947. Les trois chants se rapportent tous à l'histoire d'une jeune femme dont le mari est parti à la guerre; ils  ne font référence à aucun site géographique particulier. Numérotés 1, 2, 3, ils forment un ensemble mais  peuvent être chantés et appréciés séparément . Le premier, en particulier, est très complet ; il comprend : l'ordre royal d'engager les troupes, le départ, la séparation des époux, l'attente et la transformation de l'épouse en statue de pierre.

Nous présentons ci-dessous une traduction complète en français du texte du chant 1 avec le texte original en vietnamien ; un aperçu des chants 2 et 3 est ensuite proposé avec des résumés et des traductions de certains passages.


2.1 Hòn vọng phu 1: Traduction et texte en vietnamien.

 

Traduction:

Le Mont de l’Attente du retour du mari 1 

de Lê Thương;          


1) Le son précipité des tambours le clame : l’ordre royal d’engager les troupes est donné,
Officiers et soldats sont en route ;
Le dernier groupe de chevaux et de chars
Chasse le long de la rivière.                                                                                                                                      
5) Du côté des champs de batailles, au delà des frontières,
Officiers et soldats sont sur leur chemin;
En ligne, les drapeaux suivent le son des tambours;
Le long des flancs de coteaux, au fond des hameaux,
Ils flottent, indécis, comme voulant s’associer à la douleur, retenue, des humains.       

10) A Thiên San, le banquet d’adieu vient de se terminer;
Ceux là, joyeux chantent à haute voix et font avancer les troupes à travers monts et forêts.
L’Un, à dix mille li *,  entre dans la région des montagnes  et des frontières,
L’Autre l’attend, solitaire, accompagnée de sa propre ombre.                                                                           

14) Du côté de Man Khê, vents et poussières couvrent encore le paysage,
Dans la région de Tiêu Tương, quelqu’une met toujours son amour et regret au-delà des montagnes.
Alors que l’Un n’échappe pas à son pénible destin,
L’Autre est transformée en statue de pierre portant son enfant.

18) Les chevaux galopent au loin et le ciel est empli de leurs hennissements,
Gongs et tambours résonnent des centaines de fois ;
Leurs sons semblent hésiter  au dessus des montagnes et collines,
Avant de se répercuter partout en différents coins.                                                                                               
22) Du côté des régions lointaines, au-delà des frontières,
Tambours et gongs retentissent de nombreuses fois ;
Leurs sons paraissent hésitants  au dessus des collines et montagnes,
Puis imprégnés par l’humaine douleur des séparations,
Ils deviennent assourdissants dans toutes les directions.

27) Dans la joie du départ, quelqu’un n’a pas donné de date pour son retour,
Il a oublié de graver dans son cœur ses innombrables serments.
Regardant l’immensité du bleu horizon,
Celle, qui attend, continue  de penser à ces lieux lointains.                                                                      

31) Oh! Combien d’années, est-elle restée debout, avec son enfant, guettant son retour?
Combien de fois, le temps a, progressivement, effacé les serments?
L’Un guerroie, dans les quatre directions, au milieu de lointaines montagnes,
L'Autre, espérant revoir son mari, est restée debout, pour dix mille ans.
                                                                                                                                                                                                                                                               
* Un li = environ 576 mètres

Texte en vietnamien:


Hòn Vọng Phu 1
Lê Thương

1)Lệnh vua hành quân trống kêu dồn,
Quan với quân lên đường,
Đoàn ngựa xe cuối cùng,
Vừa đuổi theo lối sông.

5)Phía cách quan sa (xa)** trường,
Quan với quân lên đường,
Hàng cờ theo trống dồn
Ngoài sườn non cuối thôn,
Phất phơ ngậm ngùi (ngập trời) bay.


10)Qua Thiên San kìa ai tiễn rượu vừa tàn,
Vui ca vang rồi đi tiến binh ngoài ngàn.
Người đi ngoài vạn lý quan san (quang sang),
Người đứng chờ trong bóng cô đơn.

14)Bên Man Khê còn tung gió bụi mịt mùng,
Bên Tiêu Tương còn thương tiếc nơi ngàn trùng.
Người không rời khỏi kiếp gian nan,
Người biến thành tượng đá ôm con.



18) Ngựa phi ngoài xa hí vang trời,
Chiêng trống khua trăm hồi,
Ngần ngại trên núi đồi,
Rồi vọng ra (dậy vang) khắp nơi.

22)Phía cách quan xa vời,
Chiêng trống khua trăm hồi,
Ngần ngại trên núi đồi,
Rồi dậy vang (dậy ra) khắp nơi
Thắm bao niềm (điều) chia phôi.


27)Vui ra đi rồi không ước hẹn ngày về,
Ai quên ghi vào gan đã bao nguyện thề.
Nhìn chân trời xanh biếc bao la,
Người mong chờ vẫn nhớ nơi xa.

31) Bao nhiêu năm bồng con đứng đợi chồng về,
Bao nhiêu phen thời gian xóa phai (bao) lời thề,
Người tung hoành bên núi xa xăm,
Người mong chồng còn đứng muôn năm.

**Les mots entre parenthèses (...) correspondent à d'autres  versions qui existent; les mots en gras représentent notre choix, notamment lors de la traduction ; dans l'ensemble, les différences ne sont pas trop importantes.


2.2 Aperçu sur Hòn vọng phu 2 et Hòn vọng phu 3.

 

  Hòn vọng phu 2 :

 Ce deuxième chant est essentiellement consacré au thème de l'attente.
Le premier couplet se termine par un conseil clair:
"A quoi bon d'attendre, car le temps promet rarement de réunir à une date prévue
Ceux dont le destin est d'être séparés."
"Thôi đứng đợi làm chi, thời gian có hứa mấy khi sẽ đem đến trả đúng kỳ
Những người mang mệnh biệt ly."


Pour le second couplet, le compositeur y a introduit une dimension mystique ou symbolique qui ne passe pas inaperçue:
"Le temps devient pluvieux au troisième mois,
Toute l'année l'eau des sources se déverse sur 'Madame',
L'eau coule abondamment sur le corps de la personne portant son bébé,
Elle pénètre jusqu'à l'âme de l'enfant ;
Pour cette raison, montagnes et collines, par compassion, se mettent à venir la voir,
Formant ainsi la Longue Chaîne de Montagnes qui traverse le Vietnam ;
Offrant des feuilles, des fleurs, des sources avec un grand nombre d'espèces d'oiseaux,
Elles présentent, du Nord au Sud, des paysages remplis de verdures et de fleurs,
Comme pour lui conseiller de rentrer et ne pas laisser se faner le printemps .
De nombreuses collines, s'exhortant mutuellement, vont loin dans la mer pour devenir des îles,
Ceci afin de mieux voir si l'homme est déjà rentré ou s'il n'est pas rentré.
Neuf grands dragons veulent lui apporter des nouvelles,
Comme des montagnes les empêchent de passer, ils se plaignent dans la plaine."

"Trời chuyển mưa trong tiết tháng ba,
Suốt năm nước nguồn tuôn đổ xuống 'Bà', 

Hình hài người bế con nước chảy chan hòa,
Thấm vào đến tận tâm hồn đứa con;
Nên núi non thương tình kéo nhau đi thăm nàng
Nằm thành Trường Sơn vạn lý xuyên nước Nam.
Dâng lá hoa suối nguồn với muôn chim vô vàn
Bầy cảnh Nam Bắc đầy cỏ hoa
Như cố khuyên nàng: trở về, chớ đừng để xuân tàn,
Nhiều đồi rủ nhau kéo thành đảo xa, lan tới khơi ngàn...
Xem chàng về hay chưa, về hay chưa?

Chín con long thật lớn, muốn đem tin tới nàng,
Núi ngăn không được xuống, chúng kêu ca dưới ngàn.




Hòn vọng phu 3:

Le troisième chant décrit le retour au pays d'un combattant qui sur son cheval retraverse montagnes et forêts et revoit les paysages célèbres du Vietnam . Il se termine par :
"La nostalgie du pays  natal qui s'attache à son coeur lui fait accélérer son rythme.
Les traces de pas sur des rochers usés ne sont pas encore effacées;
Depuis l'ombre portée d'un arbre sur un tombeau à côté du chemin, 
Jusqu'au toit de chaume à côté de la Maison commune du village,
Tout témoigne que la source de l'histoire continue de vivre en silence,
Un flot de sentiments d'affection  retentit en son âme." 

"Nhớ cố hương lưu luyến tấc lòng mau dồn chân
Vết bước đi trên phiến đá mòn còn in dấu
Từ bóng cây ngôi mộ bên đường
Từ mái tranh bên đình trong làng
Nguồn sử xanh âm thầm vẫn sống
Bao mối thương vang dậy (động) trong lòng."



2.3 Observations 

Le texte du chant 1 présente de façon assez complète l'histoire d'une femme de combattant attendant son mari ; on peut même le considérer comme un récit réaliste si on accepte de considérer la légende de sa transformation en femme de pierre comme une façon symbolique de décrire sa détermination, sa résilience.
Les chants 2 et 3 composés trois ou quatre ans après le premier semblent reprendre l'idée générale de l'histoire pour développer plus particulièrement d'autres idées.
Dans le chant 2, le compositeur a utilisé le mot " Bà " ( Madame) pour désigner la jeune femme probablement déjà transformée en femme de pierre; ce mot " Bà " est très respectueux ; il désigne un génie, pour ne pas dire plus, de la fidélité, de la loyauté, du sens du devoir. Deux lignes après ce mot " Bà ", le texte nous dit que les montagnes et les collines viennent rendre visite à "Madame" et constituent ainsi la Longue Chaîne de Montagnes du Centre Vietnam ; d'autres collines, se jettent dans la mer pour devenir des îles lointaines, ceci afin de pouvoir mieux guetter le retour du combattant ; puis le texte nous dit encore que neuf dragons veulent apporter à " Bà" des nouvelles, ils se plaignent parce que les montagnes les empêchent de passer. La Longue Chaîne de Montagnes du Centre Vietnam , les îles, existent vraiment ; de même l'expression : "neuf dragons" est le nom vietnamien du fleuve Mekong ; il existe ainsi des liens très étroits entre "Bà" et les montagnes et rivières ; or montagnes et rivières (non sông) c'est l'expression qui sert,  en vietnamien, à désigner le pays , la patrie . Ainsi, à notre avis, le chant 2 de façon symbolique, affirme que pour la défense du pays , il n'y pas que le Héros de la guerre au front qui compte, la Femme loyale, courageuse qui assure le bon fonctionnement de l'arrière joue aussi un rôle très important.
Le chant 3 décrit le retour au pays d'un combattant ; selon certaine interprétation, ce combattant serait le mari qui était parti dans le chant 1 ; comme le chant 3 évoque aussi l'ombre d'un arbre portée sur un tombeau, les personnes qui préconisent cette interprétation considèrent aussi que ce tombeau serait celui de la femme ; donc le retour du combattant serait peu utile car tardif. Nous respectons cette interprétation, car le texte assez ouvert des chants le permet ; pour notre part, nous pensons qu'il est possible de considérer que, dans le chant 3 comme dans le chant 2, le compositeur a voulu passer du niveau personnel d'un couple à celui d'une société, d'une nation, qui après une  guerre, reprend sa vie comme à l'ordinaire car : " la source de l'histoire continue de vivre en silence."

3) CONCLUSIONS .

Pays moyen, ayant comme voisin un immense et puissant empire, le Vietnam a pu survivre grâce notamment au fait que, depuis les Soeurs Trưng, les femmes savent aussi montrer, quand cela est nécessaire, de quelle étoffe elles sont faites.
Comme un adage populaire le dit :
"L'ennemi arrive chez soi, les femmes doivent aussi combattre"
"Giặc đến nhà, đàn bà cũng đánh".
Souvent le travail est partagé ; l'homme part au front, la femme reste à l'arrière pour l'assurer, un arrière qui constitue aussi un front à sa manière.
Dans L'Elégie de la femme du combattant (Chinh phụ ngâm) un des messages que la femme s'imagine envoyer à son mari  est :
" Offrant ce qui est savoureux aux parents âgés, je remplis le devoir de piété d'un fils,
Eduquant nos enfants, avec la lampe et des livres, j'assume le rôle de père."
"Ngọt bùi , thiếp đã hiếu nam,
Dạy con đèn sách, thiếp làm phụ thân."
La situation  est à peu près la même dans  les chants Hòn vọng phu de Lê Thương ainsi que dans plusieurs légendes se rapportant à ce thème ; en dehors du court moment passé sur une hauteur à surveiller le retour éventuel du combattant, la femme doit travailler dur pour assurer sa subsistance, celle de ses enfants et des vieux parents...; les légendes et les chants n'en parlent pas ou peu, parce que cela va de soi, et parce qu'ils veulent surtout insister sur l'attente.

Ce qui est en jeu ici, ce n'est pas une loyauté d'une personne vis à vis d'une autre considérée comme supérieure ; ce serait plutôt une loyauté des deux personnes envers un objectif commun qu'elles considèrent comme suffisamment important pour qu'elles lui consacre du temps et des efforts, ceci avec un sens du devoir partagé. A côté de l'amour dans le couple, il semble bien qu'il existe aussi quelque chose d'autre qui ressemblerait à une camaraderie héroïque.

Références:

Pour écouter les chants interprétés par différents artistes:
( si nécessaire, copier l'adresse et la coller dans la fenêtre)


- Les trois chants présentés ensemble en 14mn10

42-Hòn Vọng Phu 1-2-3-Lê Thương-Thái Thanh & nhóm Ngàn Khơi 
 http://www.youtube.com/watch?v=DaytgQnL3Fo


 Articles sur Internet ou document sur papier consultés:

-Article Nỗi oan nàng Tô Thị de Việt Báo : 
http://vietbao.vn/An-ninh-Phap-luat/Noi-oan-nang-To-Thi/55260157/302/

-Article::Hòn vọng phu, biểu tượng về lòng chung thủy của người dân Ninh Hòa, Khánh Hòa de Trí Bửu Nguyễn Thừa:
  http://www.ninhhoatoday.net/stbkky39-3.asp


-Article : Núi vọng phu: những thiếu phụ chờ chồng muôn kiếp de Nguyễn Cẩm Xuyên:
   http://chutluulai.net/forums/showthread.php?t=11783


-Biographie de Lê Thương:


- Nhạc tiền chiến Volume 1 (Hòn vọng phu I,II,III, pages 18-23), Saigon /TP.HCM, Nhà xuất bản âm nhạc, 1997.
-Article de Vietfun donnant une version des paroles des chants Hòn vọng phu 1, 2, 3:


 

3 commentaires:

  1. Tóm lược:

    Bài này có mục đich giới thiệu với độc giả,quen đọc Pháp văn,tích Hòn vọng phu của Việt Nam.Hình 1 là Tượng vọng phu Lạng Sơn nguyên thủy; hình 2 là Tượng đã được lập lại sau khi bị đổ vỡ vào năm 1991; hình 3 là Hòn vọng phu Khánh Hòa - Đắk Lắk.
    Tại đoạn 2.1 có trích dẫn toàn thể lời tiếng Việt của bài Hòn vọng phu 1 của Lê Thương;tại đoạn 2.2 có một số trich dẫn từ Hòn vọng phu 2 và 3.
    Tại đoạn 2.3, tác giả bài Blog nhấn mạnh tới điểm Cố Nhạc sĩ Lê Thương đã dùng chữ "Bà" để chỉ người phụ nữ trung trinh; đối với tác giả bài Blog, đoạn văn " Trời chuyển mưa trong tiết tháng ba ...chúng kêu ca dưới ngàn." của Lê Thương mô tả sự thân thiết giữa "Bà" và "Non sông" Việt Nam , nói một cách khác người phụ nữ trung trinh nơi hậu phương cũng đóng góp cho "Non sông" không kém gì một anh hùng nơi tiền tuyến.
    Trong phần kết luận, tác giả nhân định là lòng "trung trinh" ở đây không có nghĩa lòng "trung trinh" của người vợ đối với người chồng được đặt tại một nấc cao hơn, mà là lòng "trung trinh" của cả hai người cùng hướng về một quan niệm đươc chia sẻ , đó là quan niệm về BỔN PHẬN và NGHĨA VỤ .

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  3. Mon commentaire ci-dessus, en date du 8 mai 2012 à 0:45, est simplement un court résumé en vietnamien de l'article complet. Il a été rédigé pour servir d'aide aux lecteurs vietnamiens qui voudraient lire l'article dans son ensemble, sans nécessairement avoir une connaissance approfondie de la langue française.

    RépondreSupprimer